Il est vrai que les peintures antifouling pour la coque de votre bateau nuisent à l’environnement car des composants toxiques se dissolvent dans l’eau. Certains biocides, comme le cuivre et le zinc, s’accumulent dans les sédiments, affectant les organismes vivant au fond. Les biocides peuvent nuire aux organismes marins bénéfiques, notamment les algues, les coraux et les crustacés, perturbant ainsi les écosystèmes. De nombreux biocides se dégradent lentement, prolongeant ainsi leur impact sur les milieux aquatiques.
Pour ceux qui aiment lire et comprendre attentivement les emballages antifouling, ce sont les additifs les plus toxiques des peintures antifouling. Certains ingrédients sont déjà interdits dans plusieurs pays.
Oxyde de cuivre (CuO) et thiocyanate de cuivre
Ce sont les biocides les plus utilisés dans les peintures antifouling. Les ions de cuivre libérés par ces composés perturbent les processus cellulaires des organismes marins, empêchant leur fixation.
Impact environnemental : de fortes concentrations de cuivre peuvent nuire aux espèces marines non ciblées, notamment aux poissons et aux invertébrés, et s’accumuler dans les sédiments, ce qui peut entraîner des dommages écologiques à long terme.
Oxyde de zinc (ZnO)
Il est souvent utilisé en association avec des biocides à base de cuivre pour améliorer les propriétés antisalissures.
Impact environnemental : le zinc peut également s’infiltrer dans l’environnement, contaminer les sédiments et provoquer une toxicité pour la vie marine.
Oxyde de tributylétain (TBTO)
Autrefois largement utilisé en raison de sa grande efficacité, il est désormais largement interdit.
Interdit : le TBT a été interdit par la Convention sur les systèmes antisalissures (AFS) de l’Organisation maritime internationale (OMI) en raison de son extrême toxicité pour la vie marine, provoquant des malformations et des échecs de reproduction chez les mollusques.
Impact environnemental : le TBT reste dans les sédiments marins, continuant à affecter les écosystèmes.
Diuron
Le diuron est un herbicide qui empêche la photosynthèse des algues et autres organismes salissants.
Impact environnemental : il est persistant dans les environnements marins et peut nuire aux plantes et organismes aquatiques non ciblés.
Irgarol 1051
Un autre herbicide couramment ajouté aux peintures antisalissures.
Impact environnemental : hautement toxique pour les algues et peut affecter les écosystèmes des récifs coralliens en inhibant la photosynthèse.
Dichlofluanide
Un fongicide utilisé pour empêcher la croissance fongique.
Impact environnemental : persistant dans les environnements aquatiques et toxique pour les espèces non ciblées.
Sea-Nine 211 (DCOIT)
Mode d’action : un biocide moins persistant que le TBT, utilisé comme alternative.
Impact environnemental : bien qu’il soit considéré comme une option plus respectueuse de l’environnement, il peut toujours provoquer une toxicité aiguë chez les organismes marins lors de la lixiviation initiale.
Zinc Pyrithione
Mode d’action : un agent antimicrobien à large spectre ciblant les champignons et les algues.
Impact environnemental : bien qu’il se décompose plus rapidement que les autres biocides, il reste toxique pour les organismes marins pendant sa phase active.
L’incompréhension des peintures antifouling sans biocide
La nouvelle génération de peinture antisalissures est exempte de biocides toxiques et s’appelle un revêtement à base de silicone ou antisalissures. » Hourra ! » Tout le monde crie et la marine américaine décide que toute la flotte doit passer aux revêtements à base de silicone. Nous voulons tous aider l’environnement. L’idée derrière la peinture de navire à base de silicone et sans biocide est que la surface devient si lisse que les algues ne peuvent plus adhérer à la coque sous-marine. En théorie, ce n’est pas une mauvaise idée.
Mais la peinture elle-même reste le point faible. Les peintures antisalissures sans biocide contribuent toujours à la pollution par les microplastiques dans les environnements marins. Tout en éliminant les biocides nocifs, ces peintures contiennent toujours des liants à base de polymères qui peuvent se dégrader et libérer des particules de microplastique au fil du temps.
Une étude publiée dans Frontiers in Marine Science souligne que les revêtements marins, y compris les variantes sans biocide, utilisent des polymères comme agents liants. Ces polymères peuvent libérer des microplastiques dans l’océan, en particulier lors des opérations de nettoyage dans l’eau.
Polymères et pollution microplastique
Les peintures antisalissures sans biocide réduisent la libération de substances toxiques. Cependant, elles ne sont pas totalement exemptes d’impact environnemental en raison de la libération potentielle de particules microplastiques de la peinture. Les revêtements à base de silicone peuvent libérer moins de produits chimiques nocifs que les peintures antisalissures biocides, mais en raison de leur nature polymère, ils contribuent toujours au problème de la pollution microplastique.
Le revêtement utilise un polymère spécifique pour créer une surface glissante, à faible énergie et résistante à l’encrassement sur le navire sous-marin. Les revêtements antisalissures antisalissures contiennent trois types de polymères.
Polymères à base de silicone
Le polydiméthylsiloxane (PDMS) est le polymère le plus couramment utilisé dans les revêtements antisalissures. Le PDMS offre une surface lisse et hydrophobe qui réduit la force d’adhérence des organismes salissants. Les organismes qui s’attachent peuvent être facilement éliminés par un jet d’eau ou un nettoyage doux. Une faible énergie de surface (~20-24 mN/m) réduit la force d’adhérence et la flexibilité des espèces salissantes pour s’adapter au mouvement des grands navires.
Additifs fluoropolymères
Le polytétrafluoroéthylène (PTFE) ou les silanes fluorés ont une énergie de surface extrêmement faible et sont souvent incorporés aux polymères de silicone pour améliorer les performances. Ils offrent une durabilité et une résistance à l’abrasion améliorées.
Polymères à base d’hydrogel
Certains revêtements antisalissures intègrent des couches d’hydrogel qui absorbent l’eau, créant une surface glissante et hydratée. Les polymères à base d’hydrogel imitent les surfaces antiadhésives biologiques trouvées dans la nature (par exemple, le mucus de poisson). Ils offrent une friction ultra-faible et améliorent les performances antisalissures sans biocides. Les avantages des polymères antisalissures semblent convaincants à première vue.
Respectueux de l’environnement
Aucun biocide toxique n’est libéré, ce qui réduit les dommages causés aux écosystèmes marins.
Durabilité
Performances durables, ne nécessitant généralement une réapplication qu’après plusieurs années.
Coûts de carburant réduits
Maintient les coques lisses, réduit la traînée et améliore le rendement énergétique.
Dans quelle mesure l’antifouling sans biocide est-il sans biocide ?
La réalité est que même les peintures antifouling à base de silicone sans biocide peuvent contribuer à la pollution par les microplastiques par la dégradation et l’usure de la peinture elle-même.
Les polymères à base de silicone peuvent être sujets à des dommages mécaniques ou à l’usure au fil du temps. Ils sont également plus chers que les revêtements antifouling biocides. De plus, leur efficacité est limitée dans les zones de forte pression de biofouling ou pendant les périodes stationnaires.
Les particules de peinture polymères représentent une source importante et souvent négligée de pollution par les microplastiques dans les environnements marins. Leur composition chimique complexe et leur persistance présentent des risques importants pour les écosystèmes aquatiques et la santé humaine. Le rapport SMED (Swedish Environmental Emission Data) 2023 explique comment les émissions de microplastiques des polymères dans la peinture jouent un rôle important dans la pollution.
Avant de prendre une décision écologique, étudiez la liste des ingrédients pour voir dans quelle mesure la peinture antifouling est sans biocide. Ne jugez jamais un livre à sa couverture ; lisez le contenu. Vous serez surpris par le nombre d’ingrédients encore considérés comme biocides. L’un des ingrédients biocides actifs des antifoulings sans biocides est le pyrithione de cuivre, connu pour ses propriétés antimicrobiennes et antifouling. Cette substance est toxique pour la vie aquatique et classée dans la catégorie des produits biocides en raison de ses applications spécifiques dans la défense contre l’encrassement.
La solution est une révolution
Le débat sur la peinture antifouling sans biocide oblige les gens à adopter une approche plus globale de la pollution continue par les microplastiques. Nous avons besoin d’une meilleure solution à un problème croissant. La pollution marine par les microplastiques représente une menace importante pour les écosystèmes océaniques. Parmi les différentes sources de microplastiques, les particules de peinture antifouling ont attiré l’attention en raison de leur utilisation généralisée dans les activités maritimes.
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